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19/01/2014

HAMADOU AHIDJO MASSACRE BAMILEKE ET BASSA DE 1958 A 1982

  QUELQUES DATES DE IMPORTANTES POUR BAMILEKE ET BASSA


Le 03 janvier 1964. Kamdem Ninyim Pierre. Ancien chef Baham, ancien ministre de la Santé dans le premier gouvernement Ahidjo, député apparenté FPUP qui rejoint les rangs de l’UC en 1961, est exécuté sur la place public à Bafoussam.  
11 janvier 1968. Ahmadou Ahidjo nomme Salomon Tandem Muna au poste de premier ministre du Cameroun occidental. Muna avait ainsi gagné le bras de fer qu’il avait engagé contre John Ngu Foncha son ancien partenaire dans le KNDP. Ahidjo, qui avait refusé de mettre fin au mandat ministériel de Muna et de Egbe Tabi, comme le souhaitait Foncha, prenait parti pour les dissidents, il savait que ces derniers, contrairement à Foncha avaient adhéré à l’idée d’un parti national unifié.
Le 06 janvier 1971. La condamnation de Mgr Ndongmo. L’évêque de Nkongsamba, accusé d’avoir organisé un coup d’Etat contre le président Ahidjo avec la complicité du chef de l’UPC Ernest Ouandié est condamné à mort ainsi que deux de ses coaccusés.
Le 15 janvier 1971. L’exécution de Ouandié Ernest. Le dernier chef historique de l’UPC, qui avait refusé de faire un recours en grâce auprès du président Ahidjo et deux de ses lieutenants, Raphaël Fotsing et Gabriel Taben, sont transférés à l’aube de Yaoundé à Bafoussam dans le pays bamiléké dont ils sont originaires. A 10h22, en présence d’une foule de personnes invitées sur la grande place, ils furent exécutés.
Le 11 et 12 février 1961. Un référendum est organisé au Cameroun britannique. Les populations du Nord et du Sud avaient le choix entre le rattachement au Nigeria ou au Cameroun français. Le Sud opta pour l’intégration au Cameroun par 233 571 voix contre 97 741. Le Nord opta pour l’intégration au Nigeria par 146296 voix contre 97 659.
Le 30 mars 1947.Le dernier congrès de l’UNICAFRA. A Douala sous les cendres de l’UNICAFRA, une nouvelle organisation affiche clairement ses distances avec l’administration coloniale. En prônant la naissance d’un mouvement unitaire, les anciens sympathisants de l’UNICAFRA fonde le Rassemblement Camerounais (RACAM ) qui a pour slogan « Camerounais de toutes les races et de toutes les classes, unissez-vous ». Il posera les bases de l’UPC.
Le 13 mars 1959.Le vote de l’ONU, l’émergence d’Ahmadou Ahidjo et le dernier combat de l’UPC. L’Onu donne le feu vert à la fin de la tutelle sans préalable. Malgré la forte opposition des leaders de l’UPC en exil et des pays progressistes, qui souhaitaient comme préalable l’abrogation du décret de dissolution de l’UPC, et l’organisation des élections législatives sous l’égide de l’ONU avant l’indépendance, le vote de l’ONU est favorable aux hommes de Yaoundé. La France et l’ONU écartent définitivement les nationalistes de l’arène politique camerounaise. (Voir Un jour et l’Histoire)

Le souffle de la mort plane sur le Cameroun en ces mois d’avril. Si dans le pays Bassa l’on enterre sans tambours et trompettes les illusions combattantes de l’UPC, les violences du pouvoir sèment la mort et poussent à l’exil extérieur et intérieur. 
 Le 12 avril 1959. La mort officielle dans le pays Bassa de l’aile combattante de l’UPC.Après le ralliement de Mayi Matip et de plusieurs militants du maquis Bassa, sous l’instigation du gouvernement Ahidjo, une élection législative partielle est organisée dans le pays Bassa. En favorisant l’entrée à l’ATCAM des anciens maquisards sous la conduite de Mayi Matip, elle certifie l’existence d’une UPC dite légale et amène à confiner dans le registre du banditisme et du terrorisme les actions de l’aile Bamiléké de l’UPC. 
Le 24 avril 1960. L’incendie du quartier Kongo à Douala. Un gigantesque incendie embrase le quartier populaire Kongo de Douala qui est présumé abriter une forte communauté des sympathisants de l’UPC. Aucun rapport n’a pu établir les origines et le nombre des victimes.
 Le 16 avril. La mort du vice-président Abel Kingue . Quatre années après la mort du président Félix Roland Moumié, le malheur frappe une fois de plus la famille des nationalistes camerounais à l’étranger. Abel Kingue, vice-président depuis 1952  et réfugié en Egypte, meurt le 16 avril au Caire. Dernier des cadres de l’UPC à partir du Cameroun. C’est sous l’insistance du Secrétaire général  Ruben Um Nyobé, qu’il abandonne le maquis qu’il avait organisé après les évènements de mai 1955 pour se réfugier au Cameroun occidental.

10 avril 1999. Mort de John Ngu Foncha. L’ancien vice-président du Cameroun fédéral est décédé à Bamenda à l’âge de 83 ans. Sympathisant actif de l’UPC au début des années 1950, il fut un temps secrétaire exécutif de l’éphémère comité d’unification né dans le Cameroun occidental après la dissolution de l’UPC. Malgré l’opposition des membres de sa famille, le 24 avril 1999, lors de ses obsèques, le représentant du chef de l’Etat, Cavayé Yeguié Djibril, l’a fait à titre posthume grand cordon du mérite camerounais.
Mai 1955. La fin du combat politique de l’UPC. Des émeutes embrasent une partie du pays.
Le mois de mai 1955 fut très chaud. Des incidents violents éclatent à Douala, Yaoundé, dans le pays bassa et le Moungo. Ces incidents opposent les militants nationalistes de l’UPC plus déterminés que jamais, à l’armée coloniale. On signale des morts et des blessés de part et d’autre. Les principaux leaders nationalistes, de crainte d’être arrêtés, choisissent soit le maquis, c’est le cas de UM NYOBE, soit de s’exiler au Cameroun occidental, sous administration anglaise. Deux mois plus tard, la dissolution de l’UPC est prononcée par l’administration coloniale française.
Le 20 MAI 1972. La naissance de l´unité nationale. La République fédérale devient République unie du Cameroun.
C’est la conséquence du référendum du 20 mai 1972, où une majorité de Camerounais se déclarent favorable à l’instauration de l’Etat unitaire. Ahmadou  Ahidjo, alors chef de l’Etat et principal artisan de ce projet,invoqua des raisons d’économie budgétaire et de souplesse administrative,mais surtout d’unité nationale. L’Etat Fédéral du Cameroun comprenait en effet trois gouvernements et quatre assemblées.  Après plus de quarante ans  , les Camerounais étaient à nouveau dans un sel et même Etat
Le 5 mai 1960. Le premier président camerounais. Ahmadou Ahidjo est élu président de la république du Cameroun

L’élection de celui qui était jusque-là le premier ministre du Cameroun oriental n’est pas une surprise dans une assemblée où son parti, l’Union camerounaise,  détient la majorité des sièges (51 sur 100). Allait s’ouvrir un quart de siècle de règne pour celui qui aura jeté les bases institutionnelles de l’Etat moderne du Cameroun.

Le 13 juin 1957. Les nationalistes camerounaises de l’UPC deviennent des persona non grata dans la zone anglaise. Interdiction de l’UPC au Cameroun occidental sous administration anglaise.

Au petit matin du 13 juin 1957, les principaux responsables francophones de l’UPC qui s’étaient réfugiés dans la ville de Kumba, en zone anglaise, sont arrêtés et conduits manu militari à Victoria (Limbé).Après quelques jours de détention, ils seront expulsés vers Khartoum au Soudan. Ainsi allait commencer la longue errance des leaders upécistes à travers le monde, mais aussi l’internationalisation de la lutte pour l’indépendance du Cameroun. Il convient de rappeler que ce parti était interdit en zone française depuis mai 1955

Le procès fondateur du régime autoritaire.
Le 11 juillet 1962. Théodore Mayi Matip, Bebey Eyidi, André Marie Mbida, et Charles Okala furent les premières victimes des lois sur la subversion. Ils écopèrent de trois ans de prison ferme pour menées subversives et détention d’armes. Rassemblés dans le Front national unifié, depuis juin 1962, ils publièrent un manifeste dénonçant les visées antiparlementaristes et autoritaires du régime Ahidjo. En se présentant comme les défenseurs du sud, ils s’élevèrent contre le parti unique sous jacent et contre « une dictature de type fasciste ».

La naissance de l’Etat fédéral du Cameroun

14 août 1961. L’assemblée nationale du Cameroun adopte la première constitution fédérale pour le Cameroun et écarte, selon les souhaits du président Ahidjo, toute forme de régime parlementaire.


La tragédie du lac Nyos

21 août 1986 .Une grande explosion due à une accumulation de gaz dans le sous sol (Lac nyos) a lieu dans la région du Nord-Ouest (Cameroun). Le gaz carbonique qui s´échappe de la faille provoque la mort de près 2000 hommes, et entraîne le déplacement de milliers d´habitants de la région


La mise sur pied du parti unique.

1er septembre 1966. La naissance de l’Union nationale camerounaise (UNC). Fruit du ralliement à l’Union camerounaise (UC) du président Ahidjo des partis d’opposition (sauf l’Union des populations du Cameroun, UPC) et des formations dominantes de chacun des Etats, notamment le Kamerun national democratic party (KNDP) du vice-président Foncha.

L’assassinat de Ruben Um Nyobé

Le 13 septembre 1958. Le secrétaire de général de l´Union des populations de Cameroun (UPC), Ruben Um Nyobé est assassiné dans le maquis du pays Bassa. La mort du leader nationaliste camerounais, dans la clandestinité depuis juillet 1955, marque la fin de l´aile bassa de la lutte pour l´indépendance du Cameroun.

L’Etat d’alerte dans la région bamiléké

Le 29 septembre 1959. L’état d’alerte est proclamé dans la région bamiléké. Il donne aux chefs de circonscriptions tous les droits sur les habitants. Ils récupèrent toutes les armes à feu et éloignent tous ceux qui ne peuvent prouver leur résidence. Cette situation devient permanente jusqu´à l’ordonnance n°2 du 12 janvier 1960.

29 octobre 1959. Le non de Daniel Kemajou Le député Daniel Kemajou prend la tête d’une poignée d’élus pour s’opposer au vote des pleins pouvoirs à Ahmadou Ahidjo. Dans un discours emprunt d’émotions, de passions et surtout de politique, l’ancien président de l’Assemblée législative du Cameroun tente de faire barrage à la mise en place de l’un des rouages essentiels du « Régime Ahidjo ».Voir un jour et l’histoire.
3 novembre 1960. La mort du président de l’UPC Félix Roland Moumié. Deux années après la mort de son secrétaire général, Ruben Um Nyobé, l’annonce de la mort à Genève du président de l’UPC en exil plonge dans la désolation une grande partie de la population camerounaise. Victime des services secrets français, Félix Roland Moumié disparaît et marque un point final à l’espoir d’une véritable indépendance du Cameroun.
4 novembre 1982. La démission d’Ahmadou Ahidjo. Après 24 années de pouvoir sans partage à la tête du pays comme du parti unique (UNC), le président Ahidjo, sans aucune forme de justifications, cède sa place à son premier ministre et successeur constitutionnel Paul Biya.
6 novembre 1982. La naissance du Renouveau. Paul Biya prête serment et devient le deuxième président du Cameroun. Il a comme premier ministre Bello Bouba Maïgari. Le concept de renouveau fait naître beaucoup d’espoirs.

30 novembre 1989. La mort d’Ahmadou Ahidjo. La nouvelle est susurrée dans les gargottes et les bars des centres urbains. La mort à Dakar (Sénégal) du premier président du Cameroun n’a pas troublé les habitudes ni à l’ambassade du Cameroun à Dakar où flottait toujours le drapeau camerounais au passage du maigre cortège funéraire, ni dans les médias officiels du Cameroun.
15 décembre 1957. La rébellion prend pied dans le pays bamiléké. L’assassinat du député Samuel Wanko introduit dans l’Ouest Cameroun les vagues de violences qui touchaient les représentants de l’Etat dans les centres urbains et les localités proches de Douala et du pays Bassa. Le député des Paysans indépendants est assassiné ainsi que six autres personnes dans une embuscade près de Bafoussam.
18 décembre 1957. Le gouvernement Mbida se radicalise. Le premier ministre s’oppose à toute option politique susceptible de ramener l’UPC dans la légalité et le calme dans le pays Bassa. En voyage à Paris, il obtient le renforcement des effectifs de l’armée, notamment trois compagnies supplémentaires de soldats français.
Le 26 décembre 1970. Le procès du coup d’Etat des anges. S’ouvre à Yaoundé le procès contre le dernier chef de l’UPC Ernest Ouandié et de Mgr Ndongmo, Evêque de Nkongsamba, accusés d’avoir tenté de renverser le régime du président Ahidjo. Ce dernier, face à l’émotion suscitée par l’affaire, s’exprime à la veille du procès et affirme : « Le procès de Mgr Ndongmo ne sera ni celui d’une ethnie, ni celui d’une religion ».
 La rédaction. Histoire-du-Cameroun.Com©

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